Hors format
Il y a des projets qui ne se conçoivent pas comme les autres. Celui-ci est né d’un désir de rupture, d’un besoin de liberté formelle, presque d’insolence.
Inspirée par la liberté organique de Valentine Schlegel, j’ai voulu créer une pièce sculpturale qui s’émancipe des normes et des contraintes de formats liées aux outils. C’est ainsi qu’est née « Arpel », une cheminée monumentale en plâtre, à la fois fonctionnelle et sculpturale, imposante et parfaitement intégrée à l’espace. « Arpel » n’est pas un nom choisi au hasard. C’est un clin d’œil à Jacques Tati et à son film Mon Oncle, dans lequel Monsieur Arpel incarne une vision rigide, presque absurde, du modernisme et de la domesticité. À rebours de cette froideur normée, « Arpel » est une forme libre, modelée à la main, pensée pour réchauffer les intérieurs et rompre avec les lignes standards.
Chaque cheminée est unique. Elle naît d’une rencontre avec un lieu, d’un échange avec l’architecture, d’un temps de recherche et de dessin qui guide le geste. Rien n’est standardisé. Tout est façonné comme une œuvre vivante. À travers ce projet, c’est une certaine idée de l’habitat que je défends : un lieu où l’art, le design et la matière dialoguent sans hiérarchie. Où l’on peut encore être surpris. Où le brut devient intime.

